Né en l'An mille du quatrième âge, Isildur est dès sa naissance destiné à régner. Tous ses caprices lui seront exhaussés, ses écarts de conduites souvent passer sous silence. Longtemps, il restera enfant unique, mais cela changea avec la naissance de son petit frère : Irolir. Ce dernier moins avenant et lumineux est destiné à rester dans l'ombre de son brillant aîné et ce dernier ne rate pas une occasion de rabaisser l'enfant qui a du mal à se faire une place dans cette famille. Il épousera une fille de bonne famille comme le veut le protocole, mais ne se privera pas de fréquenter les dames de petites vertus, retardant de ce fait la conception d'un héritier. Après de nombreuses années de mariage, sa femme lui donnera un unique fils : Isilthiel. Seulement deux ans après l'arrivée de son enfant, il accèdera au trône du royaume et satisfait de la situation se détournera pour de bon de son épouse. Cette dernière décèdera de cause naturelle bien des années après. Comme son père avant lui, il fera en sorte que son fils ai une bonne éducation et lui trouvera un bon parti dans la famille la plus loyale au roi : Les Gamedras. À cette époque, la jeune Ellinde n'était pas aussi avenante, à peine âgée de dix ans, la seule certitude qu'elle serait une parfaite épouse et future reine suffit à promettre le mariage avec son fils. Vient le jour où il rendit visite à la famille pour annoncer les noces prochaines et où il tomba sous le charme de la jeune fille. C'est alors qu'il décida contre toutes attentes d'épouser lui-même la jeune femme en ignorant l'amour passionné que se vouait les deux jeunes promis.

Une fois les noces fêtées, il comprit tardivement avec effroi que la jeune femme s'était déjà donnée à son précédent promis, concevant de ce fait un enfant qui vit le jour trop rapidement après le mariage. Il cacha cette naissance, menaçant sa femme de révéler cette honte publiquement si elle osait seulement en informé Isilthiel. L'enfant fût élevé en tant que bâtard du roi et non de la reine, afin de cacher son ascendance légitime. Cependant, le roi n'est pas au bout de ses surprises. Sa femme ne lui donne pas le moindre enfant, fait fausses couches sur fausses couches, mais pire encore elle entretient une relation adultère avec son fils. Les deux hommes devenus rivaux, il fait exiler son fils sans aucun motif aux yeux du peuple. Probablement la plus grande erreur qu'il eut d'ailleurs commise. Depuis ce jour, il cache à tous l'identité de la personne qui lui a révélé le petit secret de sa femme qui est aussi la personne qui lui a conseillé d'écarter son fils : Son propre frère. Aujourd'hui, c'est un souverain sur le déclin, rongé par les mensonges de sa femme, par le mal qu'il a fait à son fils et à l'oreille trop attentive aux mensonges de son frère.

Second né du roi Ilennas, Irolir est le jeune frère d’Isildur. Dès son enfance, il sera instruit de façon à ce qu’il puisse choisir sa voie. Deux choix s’offrait à lui, entrer dans les ordres et embrassé la carrière de prête ou alors entré dans la garde royale. S’il n’était guère piètre combattant, Irolir choisi de se tourner vers la religion. S’il a fait ce choix, c’est parce que c’était pour lui la seule façon de garder l’oreille de son frère à porter du venin de ses paroles. En effet, il garde rancune des mauvais traitements et insultes abaissantes dont son aîné l’abreuvait.  Son parcours fût exemplaire et sans aucun doute aidé par son nom de famille, puisqu’il fût d’abord prêtre d’Osgiliath alors qu’en général les prêtes commencent leur sacerdoces en village de campagne. Il prit les rênes du sanctuaire de Minas Tirith à l’âge de soixante ans et c’est lui qui célébra la seconde noces de son frère. Il avait d’ailleurs mis en garde ce dernier quant à ce qu’il venait de faire, que cela fâcherait les dieux. En vérité, ce n’est pas tellement les dieux que cela allait concerner, mais plutôt lui qui saisit l’occasion au vol. Il ne poussa pas réellement son neveu à se lancer dans cette relation adultère, probablement qu’il l’aurait fait de lui-même, mais il sut le convaincre qu’il n’y avait guère de mal à cela quand son propre père courrait la gueuse en délaissant sa mère à l’époque.

Temps passant, il laissa la routine s'installée avant de révéler le secret de la reine et de son neveu, poussant son frère alors en colère à bannir son fils, assurant que l'on ne saurait tolérer qu'un fils trahissant son père en couchant avec sa belle-mère conserve sa place dans la sainte cité de Minas Tirith. Ainsi, il écarta du trône l'héritier et comme la reine ne semble guère disposée à enfanter, il devient l'héritier en cas de décès de son frère... Ce qu'il pourrait bien faire accélérer. Il ignore qu'Eledorl est le fils de son neveu et de la reine, un enfant qui pourrait bien être légitimé par le conseil si cela s'apprenait, sans parler du fait que le dit conseil pourrait faire en sorte de rétablir Isilthiel en position d'héritier après la mort de son père. La patience est sa plus grande vertu, mais saura-t-il continuer de l'être alors que l'accession au trône lui est si proche ?

Fils unique d'Isildur Telcontar, Isilthiel a été depuis son enfance éduqué pour être un héritier digne de ce nom. C'est notamment sa mère qui l'instruisit, car elle était fort proche de lui à défaut de l'être de son père qui ne se préoccupait plus d'elle. Malgré sa rancune, la reine n'essaya pas de monter l'enfant contre son père, ce dernier y arriverait de toute façon bien tout seul. En effet, le jeune garçon fini par éprouver un dégout prononcé pour son géniteur lorsqu'il comprit à quoi il pouvait passer son temps libre. Il s'est ainsi juré d'être toujours bon avec sa future épouse, de ne pas publiquement l'insultée comme le faisait son père, car il restait conscient qu'il ne pourrait peut-être pas résister à l'envie d'aller voir ailleurs si sa femme ne lui plaisait pas. À vingt-six ans, son roi de père lui annonce que sa main est accordée à la fille aînée des Gamedras, Ellinde, à l'époque l'enfant n'est âgée que de dix ans et il refuse alors de la rencontrer tant qu'elle n'aura pas fleuri afin de ne pas se faire de fausses idées. Isilthiel perdra sa mère à l'âge de trente ans et fort affecté par cette disparition, il quitte Minas Tirith pour faire une retraite au Rohan et par la même occasion honoré son devoir de fiancé en rencontrant sa promise. Charmé par sa future épouse, il fera plusieurs voyages pour lui présenter respects et hommages, tombant finalement éperdument amoureux de la jeune femme.

Les noces sont finalement annoncées et son père fait le déplacement pour venir chercher le futur couple. L'un comme l'autre, trop pressés de s'unir, commettront l'erreur de consommer le mariage avant l'heure et le coup de jarret leur tombera sur la nuque. En effet, sous le charme de la beauté ravageuse d'Ellinde, son père rompt leurs fiançailles pour épouser lui-même sa fiancée. Malgré la véhémence de ses paroles et la mince tentative de prévenir son père que la demoiselle n'était plus pucelle, il ne pourra empêcher ce dernier de faire ce qu'il veut. Le prince fuira Minas Tirith durant de longs mois afin d'accepter son sort. À son retour, on lui présente son frère bâtard qui est en réalité son fils, mais il l'ignore. Il choisira de se comporter avec le petit Eledorl comme un oncle et l'aimera comme un fils. La tentation est finalement trop grande de vivre aux côtés de la femme qu'il aime et qu'il ne peut malheureusement pas réclamée, près de céder il cherche à partir pour d'autres cieux, mais son oncle le rassure et l'éconduit. Durant de nombreuses années, il sera l'amant de sa reine et bien-aimée, jusqu'à ce que quelqu'un trahisse leur secret et que son père l'exile. Depuis dix ans, il erre de région en région, accueillit par les nobles de ce monde et certains tentent de lui faire épouser leurs filles, mais pour l'instant aucune n'a réussi à lui faire oublier Ellinde.

Ellinde la belle, comme beaucoup la surnomme, est la troisième enfant légitime de Théotred Gamedras. Aînée des filles, son père a toujours espéré pour elle un beau mariage et elle fût alors éduquée dans cette optique. Elle grandit entourée de garçon : Théodred, Théomer et son demi-frère Éothain, le bâtard. Avec ce dernier, elle ne sera ni méchante, ni gentille, elle le tolérera bien qu'elle trouve injurieux pour sa mère de voir le bâtard de son père au milieu de ses enfants. Néanmoins, elle ne peut se résoudre à détester Éothain qui est à peine plus âgé qu'elle. À dix ans, elle est officiellement promise à l'héritier du royaume et promise à devenir un jour reine, ce que toutes les petites filles rêvent dans le fond. Elle ne rencontrera Isilthiel qu'à l'âge de quatorze ans et le moins qu'on puisse dire c'est que son fiancé su se faire pardonner de ne pas l'avoir vue plus tôt. Couverte d'attentions et de cadeaux, invitées à des escapades champêtres ou à de beaux banquets, la jeune fille tombe peu à peu sous le charme de cet homme qu'elle ne pensait jamais aimer. Il lui montre une autre facette de lui que les gens ne voient jamais. Les noces sont officiellement annoncées alors qu'elle est âgée de seize ans et elle commet l'irréparable : consommer le mariage avant qu'il ne soit célébré.

Cette erreur lui coutera cher, car c'est finalement le père d'Isilthiel qu'elle épousera quelques mois plus tard, malgré ses suppliques et celle de son amant. Elle cachera tant bien que mal qu'elle est enceinte de ce dernier, mais l'enfant fini par venir au monde en l'absence de son ancien promis, elle est tenue de cacher la vérité sous menace royale. Dévastée, elle jure qu'elle ne donnera jamais d'enfant à ce rustre sans coeur qu'elle exècre. Ellinde aura d'ailleurs souvent recours à certaines pratiques et potions pour enrayer ce problème. Elle tente vainement de résister à l'envie qui la consume de retourner dans les bras d'Isilthiel, mais cède et ce sera la perte de ce dernier. Découverts, le prince sera chassé de Minas Tirith et de nouvelles menaces pèsent sur elle. Malgré tous ces malheurs, la reine peut compter sur l'affection de son frère Théomer qui est garde royale et se confie souvent à lui. Outre cela, elle a aussi son fils Eledorl, son rayon de soleil qu'elle a élevé avec amour sans pour autant lui révéler la vérité sur son père. Souvent présente au conseil, elle s'est faite une armure et fait souvent entendre sa voix lors des réunions, en particulier quand le roi n'y assiste pas. L'arme politique est la seule qui lui reste pour venger son honneur bafoué.

Présenté comme le fils bâtard d'Isildur Telcontar et d'une servante, Eledorl est en réalité le fils d'Ellinde et d'Isilithiel. Il connaît la vérité pour ce qui est de sa mère, car c'est elle qui l'a élevée, il était le prix de son silence. En effet, il faillit être déposé à l'orphelinat, mais elle s'y opposa, jurant de ne jamais dévoiler la vérité s'il la laissait l'élevé. L'enfant lui-même dû cacher la vérité à tous et en particulier à Isilthiel en qui il voyait un oncle. Ce dernier quitta sa vie très rapidement suite à la colère du roi à son encontre. Si, il était trop jeune pour en comprendre la raison à l'époque, aujourd'hui il sait qu'il entretenait une relation adultère avec sa mère. Loin d'être idiot, le jeune homme se doute qu'il est son père, la ressemblance entre les deux étant assez forte et sa naissance concordant avec l'histoire que sa mère lui a racontée. Cependant, il n'ose la confronter à ses questions, ne voulant pas créer d'ennui à celle qu'il aime de tout son coeur ou lui faire de la peine.

Eledorl est un garçon très doué dans l'art militaire et très intelligent. Désormais devenu homme, il lui faudra trouver sa voie et il craint que cela ne soit compliqué dans la capitale où tout le monde le connaît en tant que bâtard. Longtemps, il a songé à rejoindre l'ordre de la garde noire, mais maintenant, il aspire surtout à faire ses preuves pour devenir chevalier. Pour cela, il faudrait que sa mère le laisse partir. D'un autre côté, il espère croiser la route de celui qu'il a longtemps considéré comme son oncle afin de lui ouvrir les yeux sur les complots à la cour et obtenir de lui plus d'informations qui infirmeraient ou confirmeraient ses doutes.